Marie-Geneviève Massé
Officière des Arts et des Lettres
Chorégraphe et directrice de la Compagnie de Danse l’Eventail, Marie-Geneviève Massé est l’une des figures majeures de la danse baroque d'aujourd’hui.
De formation classique avec Daniel Frank et Yves Cassati, elle a travaillé également la danse contemporaine avec Aron Oosborn, Sarah Sugwihara, Françoise Dupuy et Bernard Delattre.
En 1980, elle tombe "amoureuse" de la danse que lui fait découvrir Francine Lancelot : la danse dite « baroque ». Elle est engagée immédiatement dans sa compagnie Ris et Danceries. Elle en reste une des principales interprètes jusqu’en 1988 – notamment, création d’ Atys , Bal à la Cour de Louis XIV , La Suitte d’un Goût Etranger avec Dominique Bagouet et François Raffinot. Puis de 1989 à 1992 elle travaille avec François Raffinot comme interprète et assistante dans sa compagnie Barocco.
Parallèlement, elle enseigne la danse baroque au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, au Conservatoire Royal de La Haye, à l’Académie de Sablé, à l’Académie de Sablé, Rio, Loftadalen, à Cracovie...
De 1995 à 1997, elle dirige la troupe des danseurs du Théâtre Baroque de France.
Dès 1985, à la demande de metteurs en scène et chefs d’orchestre, elle commence à chorégraphier et fonde la Compagnie de Danse l’Eventail avec Bernard Delattre. Au sein de sa compagnie implantée à Sablé sur Sarthe en 2001, puis conventionnée en 2004, elle crée plus de 60 chorégraphies et travaille avec des artistes de grande renommée.
En 2000, elle est nommée CHEVALIER DES ARTS ET DES LETTRES par Catherine Tasca, ministre de la Culture.
En 2023, elle est nommée OFFICIÈRE DES ARTS ET DES LETTRES par Rima Abdul Malak, ministre de la Culture.
Depuis 2018, elle est membre de la fondation PRO.D.A (Professionnels en Danse Ancienne ).
« Marie-Geneviève Massé fait partie de ceux qui sont les vrais recréateurs de la musique baroque : ceux qui lui ont rendu son sens et sa vie. Elle l’a fait en dansant, et c’est logique. Le baroque, c’est le mouvement. Cette musique a besoin de son rythme, de sa pulsation, qui lui viennent de la danse.
C’est bien pourquoi, après que Marie-Geneviève Massé eut créé sa troupe, L’Eventail, des chefs d’orchestre, des metteurs en scène se sont tournés vers elle et les danseurs qui travaillaient avec elle : ils retrouvaient dans son travail ce qu’ils aimaient dans la musique baroque, ce qu’ils cherchaient à lui rendre : sa vie, sa vivacité, sa gravité aussi. Ils découvraient, parfois avec surprise, la rigueur mêlée à la sinuosité, la puissance, la souplesse et la recherche accompagnant le naturel »
Philippe Beaussant, académicien, écrivain et musicologue